Matinée-conférences sur l’Ontario français 2017

Dans le cadre des Journées franco-ontariennes 2017 se tiendra une matinée agrémentée de conférences sur l’Ontario français, pour vous faire découvrir certains de ses aspects. La Matinée-conférences sur l’Ontario français 2017, initiative de l’Association des étudiant.e.s diplômé.e.s en éducation (EGSA-AÉDÉ) et du Service de vie communautaire, aura lieu le lundi 25 septembre 2017de 9 h à 12 h, à la salle 4006 du pavillon de la Faculté des sciences sociales (FSS) de l’Université d’Ottawa.

Au cours de cette Matinée‑conférences sur l’Ontario français 2017, nous soulignerons le 150e anniversaire de la Confédération canadienne et le 50e anniversaire de la Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa.

Voici la programmation de la Matinée‑conférences sur l’Ontario français 2017 :

9 h Accueil, déjeuner et présentation de la Matinée-conférences sur l’Ontario français 2017.

9 h 15 Allocution de bienvenue prononcée par le doyen de la Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa, Richard Barwell.

 

Volet 1 : Plus de 150 ans d’enseignement en français en Ontario

9 h 30 La communication de Brigitte Murray, titulaire d’une maîtrise en éducation (M. A.) de l’Université d’Ottawa, consistera en un survol de la formation des enseignantes et des enseignants en Ontario français, et ce, de la première école élémentaire en Ontario jusqu’à l’inauguration de la Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa.

10 h Pour faire suite à la communication précédente sur la formation des enseignantes et des enseignants en Ontario français, cette communication de Brigitte Murray portera sur le premier doyen de la Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa, Lionel Desjarlais.

 

Volet 2 : Plus de 150 ans de relations avec les Premières nations, Métis et Inuits… à inclure dans les programmes scolaires

10 h 30 La communication de Joannie St-Pierre, étudiante au doctorat à la Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa, sera axée sur les recommandations de la Commission de vérité et réconciliation qui touchent le milieu de l’éducation.

 

Volet 3 : Plus de 150 ans de cohabitation du français et de l’anglais à Ottawa 

11 h La communication du conférencier invité Michel Prévost, archiviste en chef de l’Université d’Ottawa, traitera des 150 ans de la présence franco‑ontarienne à Ottawa (1867-2017).

11 h 30 La communication de Diego Elizondo, étudiant à la maîtrise en histoire à l’Université d’Ottawa, portera sur l’histoire du débat entourant la désignation officielle d’Ottawa, ville bilingue.

12 h Mot de clôture

Toute la population est invitée à assister à la Matinée-conférences sur l’Ontario français 2017. L’activité est gratuite. Muffins, croissants, café, jus, etc. seront servis. Les personnes intéressées à y assister sont invitées à s’y inscrire en remplissant le formulaire d’inscription au lien suivant : https://docs.google.com/forms/d/1TuDACrJH6uATbKKPoEvCTA5wAmD3bctRFpaqEX6TTdQ/edit

Voici la biographie des conférencières et des conférenciers ainsi que le résumé de leur communication.

Richard Barwell, doyen de la Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa, a entamé sa carrière à l’Université de Bristol (Royaume-Uni), là où il a obtenu un doctorat en éducation. En 2006, il s’est joint à la Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa. Il y est actuellement professeur titulaire et doyen. Ses recherches portent sur la didactique des mathématiques, plus particulièrement sur le rôle du langage dans l’enseignement et l’apprentissage des mathématiques. À l’occasion du 50e anniversaire de la Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa, Richard Barwell prononcera l’allocution de bienvenue.

Brigitte Murray est titulaire d’une maîtrise en éducation (M. A.) de l’Université d’Ottawa. Elle a travaillé sous la direction de Marie-Josée Vignola. Sa thèse s’intitule Le rapport à l’écrit en français et en anglais d’étudiants francophones universitaires issus d’un milieu francophone minoritaire. Ses champs d’intérêt sont la littératie, la didactique des langues, le français écrit en langue première et en langue seconde, le processus d’écriture et le rapport à l’écrit. Elle s’intéresse également à l’histoire de l’éducation, à l’histoire de l’Université d’Ottawa ainsi qu’à la francophonie. Tout en préparant son projet doctoral, qui alliera, entre autres, l’éducation et la francophonie, elle suit une formation en études des francophonies à l’Université d’Ottawa.

Survol de la formation des enseignants en Ontario français : de l’inauguration de la première école élémentaire jusqu’à la Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa

À l’occasion du 150e anniversaire de la Confédération canadienne, nous nous intéressons à la formation des enseignantes et des enseignants en Ontario français, et ce, depuis l’inauguration de la première école élémentaire en Ontario, laquelle a été fondée en 1786. Il s’agissait d’une école de langue française. En quoi consistait la formation des enseignants francophone à cette époque? De quelle façon s’est développée la formation des enseignantes et des enseignants en Ontario français? Dans le cadre de cette communication, nous retracerons les principales étapes de la formation des enseignants en Ontario français, particulièrement celle offerte à l’Université d’Ottawa. Ainsi sera‑t‑il question, notamment, de l’École de pédagogie, de l’École normale et de la Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa.

Lionel Desjarlais, le premier doyen de la Faculté d’éducation

À l’occasion du 50e anniversaire de la Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa et pour faire suite à l’aperçu présenté sur la formation des enseignantes et des enseignants en Ontario français, nous brosserons le portrait de Lionel Desjarlais, le premier doyen de la Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa. Il sera question, entre autres, de ses origines canadiennes-françaises, de sa naissance et de son enfance aux États-Unis, de ses études élémentaires, secondaires et universitaires ainsi que de ses recherches.

Joannie St-Pierre a complété une thèse de maîtrise en éducation à l’Université d’Ottawa. Elle rédige actuellement une thèse de doctorat sous la direction de Raymond Leblanc. Elle est aussi assistante de recherche à la Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa. D’abord diplômée de l’UQAM et de l’université de Liège en enseignement, elle a ensuite travaillé en Colombie-Britannique, en Alberta, aux Territoires du Nord-Ouest, en Allemagne puis au Honduras avant de revenir enseigner à la Commission scolaire des Portages-de-l’Outaouais au Québec.

 

Commission de vérité et réconciliation : répondre aux appels à l’action au sein des écoles de langue française de l’Ontario

En Ontario, le 24 août 2015, la première ministre de l’Ontario, Kathleen Wynne, s’est engagée à respecter les recommandations de la Commission de vérité et réconciliation du Canada en signant l’accord politique entre les Premières Nations, Métis et Inuits et le gouvernement de l’Ontario. Les recommandations 62 et 63 de la Commission sont les suivantes : rendre obligatoires, de la maternelle à la douzième année, les contenus traitant des pensionnats autochtones, des traités ainsi que des contributions passées et actuelles des peuples autochtones; élaborer et mettre en œuvre  les ressources pédagogiques  du curriculum, de façon à  permettre aux élèves, au moyen de suggestions de pratiques exemplaires, de s’approprier les réalités et apports autochtones à l’histoire du Canada; informer les élèves des séquelles que les pensionnats autochtones ont laissées; favoriser l’exposition des élèves à ces contenus; évaluer les besoins des enseignants en matière de formation pour traiter de ces sujets. En lien avec cet engagement, nous décrirons le processus de révision du curriculum ontarien, lequel s’arrime avec les appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation du Canada. Nous partagerons également l’entretien que nous avons mené auprès d’une agente d’éducation du ministère de l’Éducation de l’Ontario et au cours duquel il a été question du plan d’action mis en œuvre pour répondre aux appels à l’action en contexte francophone dans lequel les Premières Nations, Métis et Inuits sont engagés.

Michel Prévost – conférencier invité – est l’archiviste en chef de l’Université d’Ottawa depuis 1990 et le président de la Société d’histoire de l’Outaouais depuis 1997. Il détient une maîtrise en histoire de l’Université d’Ottawa et un doctorat honorifique de l’Université Saint-Paul.  Depuis 40 ans, Michel Prévost s’engage dans la mise en valeur du patrimoine de la grande région de la capitale. Par ses chroniques dans les médias, ses publications, ses conférences et ses visites guidées, il ne cesse de sensibiliser la population à l’importance de notre histoire. Michel Prévost a reçu plusieurs prix en patrimoine. En 2013, le Réseau du patrimoine franco‑ontarien a créé un prix qui porte son nom.  De plus, la Bourse Michel-Prévost en étude régionale est offerte à l’Université d’Ottawa.

150 ans de présence franco-ontarienne à Ottawa (1867-2017)

Depuis la Confédération de 1867, la francophonie d’Ottawa a beaucoup évolué. Il ne faut d’ailleurs pas oublier que les francophones y sont présents depuis la fondation de Bytown, en 1826. À partir de quelques dates marquantes, nous retracerons les principaux événements qui ont marqué l’histoire et l’évolution des Franco-Ontariennes et des Franco‑Ontariens de la capitale au cours des derniers 150 ans. De par cette chronologie historique, nous démontrerons que les francophones d’Ottawa ont dû constamment se battre pour obtenir leurs droits, particulièrement en éducation. Il y a plusieurs revers comme l’application du Règlement 17 en 1912. Néanmoins, il y a eu aussi de belles victoires, notamment l’obtention d’écoles secondaires de langue française en 1969 et la création de conseils scolaires de langue française en 1997. Cela dit, comme l’a bien démontré la saga de l’hôpital Montfort à la fin des années 1990 sous le gouvernement conservateur de Mike Harris, il ne faut jamais rien tenir pour acquis. De plus, les francophones d’Ottawa doivent continuer à se battre parce que la capitale du Canada n’est toujours pas officiellement bilingue. Nous profiterons de ce survol historique pour rendre hommage aux femmes et aux hommes d’Ottawa qui se sont profondément engagés pour assurer le rayonnement de la francophonie dans la capitale au cours des 15 dernières décennies.

Diego Elizondo est étudiant à la maîtrise en histoire à l’Université d’Ottawa. Il y a également complété un baccalauréat bidisciplinaire en histoire et science politique en 2015. Membre fondateur de la Société franco-ontarienne du patrimoine et de l’histoire d’Orléans (SFOPHO) en 2011, il fait des recherches, publie des articles, prononce des conférences et anime des visites guidées sur l’histoire franco‑ontarienne depuis l’âge de 16 ans. Natif de Cumberland (Ontario), il publie mensuellement des chroniques sur l’histoire d’Orléans dans le journal communautaire L’Orléanais et est blogueur au Groupe Média TFO depuis septembre 2016.

Ottawa, ville bilingue : l’histoire du débat

Née le 1er janvier 2001 de la fusion de 11 municipalités avoisinantes, l’actuelle Ville d’Ottawa, capitale du Canada, n’est toujours pas une ville officiellement bilingue. Depuis plus de 15 ans, toutes les tentatives pour placer le français et l’anglais sur le même pied d’égalité à Ottawa sont demeurées lettre morte. Dernière offensive en liste : le mouvement Ottawa Bilingual/Bilingue, qui a vu le jour en 2014, tente de faire coïncider la désignation officielle bilingue d’Ottawa avec les festivités entourant le 150e anniversaire du Canada. Dans le cadre de cette communication, nous relaterons d’abord les événements marquants de l’histoire du débat d’Ottawa, ville bilingue depuis les deux dernières décennies. Loin de se limiter à la simple municipalité, le débat s’est depuis engagé sur la scène politique provinciale et fédérale. Nous présenterons ensuite les différentes finalités défendues : pour certains, idéalistes, il s’agit essentiellement d’une question d’ordre symbolique, tel un souhait. Pour d’autres, plus pragmatiques, Ottawa ville bilingue est l’occasion à saisir pour pallier les nombreuses lacunes et erreurs répétées de la politique de bilinguisme de la Ville d’Ottawa, et ce, afin de vivre un tant soit peu en français en Ontario. Puis, nous analyserons aussi les répercussions qu’une telle désignation peut avoir dans la quête incessante de la communauté franco‑ontarienne d’occuper la place qui lui revient dans les instances publiques. Enfin, nous tenterons de déterminer si le projet de loi privé sur le bilinguisme à la Ville d’Ottawa, parrainé et présenté au printemps 2017 par la députée d’Ottawa-Vanier, Nathalie Des Rosiers, peut réellement répondre aux aspirations des Franco‑Ontariens.