Matinée-conférences sur la francophonie 2018

Matinée-conférences sur la francophonie 2018

Dans le cadre du Mois de la francophonie 2018, nous vous invitons à participer à une matinée au cours de laquelle vous pourrez assister à des conférences sur la francophonie ontarienne, canadienne et internationale, afin de vous en faire découvrir certains aspects. L’évènement est gratuit et est ouvert à toutes et à tous!

La Matinée-conférences sur la francophonie 2018 se tiendra le lundi 19 mars 2018de 9 h à 12 h, à la salle 5028 du pavillon des Sciences sociales (FSS 5028) de l’Université d’Ottawa.


Voici la programmation de la Matinée-conférences sur la francophonie 2018.

L’humanisme, d’hier à aujourd’hui

L’humanisme, d’ici et d’ailleurs

9 h – Accueil et présentation de la Matinée-conférences sur la francophonie 2018. Le maître de cérémonie sera Guillaume Koffi, étudiant en éducation (M. Ed.).

9 h 10 La communication de Brigitte Murray, titulaire d’une maîtrise en éducation (M. A.) de l’Université d’Ottawa, soulignera le 200e anniversaire de naissance d’Élisabeth Bruyère, fondatrice des Sœurs grises de Bytown, en 1845. Bytown est l’ancien nom de la ville d’Ottawa. Brigitte fera un survol de la vie de celle qui sera appelée à devenir Mère Bruyère et qui a œuvré toute sa vie pour soulager les pauvres et les malades ainsi que pour combattre l’ignorance, au profit de la connaissance.

9 h 50 Shelina Adatia, doctorante à la Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa, dans la concentration des Sociétés, cultures et langues, nous présentera une communication sur la diversité culturelle et linguistique, plus précisément sur celle présente dans les classes d’immersion française, aux paliers élémentaire et secondaire, dans les écoles publiques de langue anglaise d’Ottawa.

10 h 30 Joannie St-Pierre est doctorante à la Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa, dans la concentration Sociétés, cultures et langues. Elle présentera le projet de recherche pour lequel elle est assistante et qui est dirigé par la professeure Nathalie Bélanger. La recherche porte sur des dispositifs mis au service des élèves en difficulté dans les systèmes scolaires de l’Ontario, du Québec, de la France, de la Belgique et de la Suisse.

11 h 10 Guillaume Koffi est étudiant à la maîtrise en éducation (M. Éd.) à l’Université d’Ottawa, dans la concentration Leadership, évaluation, programmes et politiques éducationnelles. Dans le cadre de sa communication, Guillaume fera d’abord un bref retour sur le contexte du choc culturel entre le colonisé et le colonisateur, qui a engendré la naissance du mouvement littéraire et politique appelé la Négritude. Il présentera ensuite l’apport des trois pionniers de la Négritude dans la construction d’un humanisme authentique.

11 h 50 Mot de clôture

Voici quelques mots sur les conférencières et le conférencier ainsi que le résumé de leur communication respective.

Brigitte Murray est titulaire d’une maîtrise en éducation (M. A.) de l’Université d’Ottawa. Ses champs d’intérêt sont la littératie, la didactique des langues, le français écrit en langue première et en langue seconde, le processus d’écriture et le rapport à l’écrit. Elle s’intéresse également à l’histoire de l’éducation, à l’histoire de l’Université d’Ottawa ainsi qu’à la francophonie. Tout en préparant son projet doctoral, elle suit une formation en études des francophonies à l’Université d’Ottawa.

 

Le 19 mars 1818…

…voyait le jour la petite Élisabeth Bruguier, destinée à devenir la grande Mère Bruyère

Le 19 mars 2018 prochain, jour de la Matinée-conférences sur la francophonie 2018, 200 ans se seront écoulés depuis la naissance d’Élisabeth Bruyère. En effet, elle est née le 19 mars 1818 à l’Assomption, près de Montréal, au Québec. Que s’est-il passé pour que la jeune Élisabeth, âgée de 20 ans et enseignante depuis environ quatre ans, prenne la décision de suivre la voie religieuse? Pourquoi a‑t‑elle choisi la Congrégation des Sœurs grises de Montréal? Que s’est‑il passé pour que, plus tard, cette jeune femme de 26 ans, devienne la supérieure des Sœurs grises de Bytown? Bytown étant l’ancien nom de la ville d’Ottawa. Brigitte retracera quelques parcelles de l’enfance, de l’adolescence et de la vie d’adulte d’Élisabeth Bruguier, qui était appelée à devenir la grande Mère Bruyère.

 

Shelina Adatia est doctorante à la Faculté d’éducation. Elle fait partie du programme anglophone dans la concentration des Sociétés, cultures et langues. Sa recherche porte sur l’inclusion d’élèves d’immersion française issus de la diversité culturelle et linguistique. Elle a obtenu son baccalauréat en arts et son baccalauréat en éducation de l’Université de Waterloo. Ensuite, elle a obtenu sa première maîtrise en éducation (M.Ed.) de l’Université d’Ottawa. Plus tard, elle a obtenu une maîtrise en lettres, en sociétés et civilisations musulmanes et sa maîtrise en enseignement (MTeach) de l’Université de Londres, en Angleterre. Elle se considère « francophone par choix » parce qu’elle a toujours manifesté de l’intérêt pour le français langue seconde et qu’elle a enseigné le français de base et l’immersion française au palier secondaire avant de commencer ses études de doctorat.

Les élèves d’immersion française issus de la diversité culturelle et linguistique : une lutte pour l’inclusion

La diversité culturelle et linguistique : est-ce un obstacle? L’immersion française (IF) est un programme de langue seconde dans lequel le français est la langue d’enseignement pour des matières, comme les sciences et les mathématiques. Parmi les élèves inscrits dans le programme d’IF, certains sont issus de l’immigration. Les recherches ont montré que les enseignants ont du mal à employer la diversité des élèves en tant que ressource pour l’enseignement et l’apprentissage. Plutôt que de considérer l’inclusion comme la création d’un nouvel espace ouvert aux diverses identités et pratiques d’enseignement et d’apprentissage, les enseignants maintiennent leur conformité à la classe traditionnelle d’IF. En effet, ils considèrent la salle de classe comme un espace dans lequel l’anglais et le français sont prioritaires par rapport aux autres langues. Shelina présentera son projet doctoral, qui explore les expériences des élèves issus de la diversité culturelle et linguistique dans le contexte du programme d’IF à Ottawa ainsi que des façons concrètes d’aborder l’inclusion de la diversité culturelle et linguistique par les enseignants.

 

Joannie St-Pierre est titulaire d’une maîtrise en éducation à l’Université d’Ottawa. D’abord diplômée de l’UQAM et de l’Université de Liège en enseignement, elle a ensuite travaillé en Colombie-Britannique, en Alberta, aux Territoires du Nord-Ouest, en Allemagne puis au Honduras avant de revenir enseigner à la Commission scolaire des Portages-de-l’Outaouais au Québec. Elle rédige actuellement une thèse de doctorat en éducation à l’Université d’Ottawa sous la direction du professeur Raymond Leblanc. Elle est aussi assistante de recherche à la Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa.

Les dispositifs mis au service des élèves en difficulté dans les systèmes scolaire francophones : une comparaison entre la Belgique, la France, l’Ontario et le Québec

Du côté anglophone, il est souvent question de l’Individual Education Plan (IEP). Du côté francophone, on parle de plan d’enseignement individualisé (PEI) en Ontario, de plan d’intervention individualisé (PII) au Québec, de projet personnalisé de réussite éducative (PPRE) en France et de plan individuel d’apprentissage (PIA) en Belgique. Au-delà de ce florilège de dénominations, il n’en demeure pas moins que ce dispositif à la fois administratif et pédagogique vise l’accommodement et une offre de programmes et de services adaptés à l’élève. Afin de formuler des propositions quant aux éléments susceptibles d’améliorer ces types de dispositifs, trente plans par systèmes scolaires ont été analysés (Belgique, France, Ontario, Québec et Suisse) dans le but d’évaluer la pertinence, la congruité et l’adéquation de ceux-ci. Joannie approfondira plus particulièrement les contenus des plans ontariens et les façons selon lesquelles ils s’arriment avec les grandes orientations de la province.

 

Guillaume Koffi est étudiant à la maîtrise en éducation (M. Éd.) à l’Université d’Ottawa. Il étudie dans la concentration Leadership, évaluation, programmes et politiques éducationnelles. Il est titulaire de deux baccalauréats obtenus à l’Université d’Ottawa : l’un en lettres françaises et l’autre en éducation. Ses champs d’intérêt sont l’inclusion des minorités en contexte scolaire francophone minoritaire au Canada et la mission de l’école de langue française en Ontario, en tant qu’institution publique, lieu de socialisation et de construction identitaire. Guillaume s’intéresse également à l’apport de la Négritude, un mouvement littéraire et politique, ainsi qu’aux politiques d’éducation multiculturelles.

La Négritude : survol d’un mouvement politico-littéraire pour la valorisation des cultures noires et l’édification de « la civilisation de l’universel »

Aujourd’hui plus que jamais, les objectifs de la Négritude méritent d’être mieux diffusés afin que chaque peuple assume son passé avant d’envisager une quelconque contribution à l’humanité. En effet, instrument de lutte contre la colonisation et le colonialisme, la Négritude prônait, au-delà de la valorisation des cultures nègres, l’édification de « la civilisation de l’universel ». En quoi consistaient exactement ces deux objectifs de la Négritude? Guillaume fera un bref retour sur le contexte du choc culturel entre le colonisé et le colonisateur qui a engendré la naissance de ce mouvement littéraire et politique. Il traitera également de l’apport des trois pionniers de la Négritude dans la construction d’un humanisme authentique.